Mi país imaginario [CRITIQUE] - Les révoltées du Chili
Ce que ça raconte
Publié le 17-01-2023 à 17h28 - Mis à jour le 17-01-2023 à 17h29
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Octobre 2019: le gouvernement du Chili décide d’augmenter le prix du ticket de métro de 30 pesos.
Qui aurait pu prédire que cette mesure serait la flamme qui mettrait le feu aux poudres de la révolte ? Pendant des semaines, la capitale Santiago gronde sous les manifestations. Les 30 années écoulées depuis la fin de la dictature de Pinochet n’ont pas effacé la violence des disparitions, des morts et de la pauvreté.
Décembre 2021: Gabriel Boric, leader de la gauche âgé de 35 ans, remporte la présidentielle, et les rues de la capitale Santiago explosent de joie et d’espoir populaire.
Ce qu’on en pense
Depuis les années 70 et sa célèbre Bataille du Chili jusqu’au récent La Cordillère des Songes, Patricio Guzmán, 81 ans, documente l’histoire de son pays meurtri par la dictature. Dans ce nouvel opus, la parole est aux femmes: à visage découvert ou non, tous âges et métiers confondus, elles racontent la lutte du peuple chilien contre la violence d’État, le capitalisme, le sexisme. Le procédé du film, alternant témoignages directs et voix off, le tout agrémenté d’images de lutte, est relativement simple: c’est celui que Guzmán a toujours utilisé. Mais cette fois, son film regarde vers l’avenir, plein du vent de révolte tant espéré. Une leçon d’histoire, et d’espoir.
Documentaire de Patricio Guzman. Durée: 1 h 23.