Les Wallons jettent encore trop, mais ils consomment un peu mieux (infographie)
Les Wallons adoptent des comportements un peu plus vertueux dans leur consommation. Mais le gaspillage reste important.
Publié le 17-01-2023 à 18h59 - Mis à jour le 17-01-2023 à 19h34
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C’est un tableau pour le moins contrasté que propose le "Baromètre de prévention des déchets". Cette prise de pouls des préoccupations des Wallons à l’égard de l’environnement, et plus particulièrement de la gestion des déchets ménagers, avait déjà été faite en 2018. Si on note une progression de la consommation durable – marquée parmi toutes les catégories d’âge -, cela ne peut complètement masquer certains comportements et habitudes qui ont un impact important sur la dégradation de l’environnement. Comportements qui ne s’améliorent pas, ou peu, ou qui se dégradent même parfois.
Le gaspillage alimentaire en augmentation illustre parfaitement ce dernier cas. Le peu d’importance accordée à la durée de vie des appareils électroniques et électriques fait également plus que relativiser la fibre durable des Wallons. Bien sûr, l’intérêt croissant pour le réemploi et les objets de seconde main est encourageant. Mais sans doute peut-on y voir d’abord un intérêt pécuniaire plutôt qu’une vraie démarche pour la préservation des ressources. Même si les sondés sont plus conscients qu’avant de l’intérêt environnemental du réemploi, le coût de la réparation par rapport au prix d’un nouvel appareil reste prépondérant. La préférence toujours d’actualité pour les emballages jetables et la non-utilisation des outils disponibles (et pourtant mieux connus) pour réduire les dépliants publicitaires ne plaide pas non plus en faveur de Wallons plus responsables par rapport à leur production de déchets.

Tout n’est pas sombre cependant. La progression du compostage, la diminution de la consommation d’eau en bouteille (chez les plus jeunes du moins), la progression du partage et de la location d’objets ou encore l’intérêt et la prise en compte croissants des labels éthiques et écologiques sont des évolutions encourageantes. La ministre de l’Environnement, Céline Tellier est consciente des points noirs du baromètre et indique qu’un nouveau décret sera prochainement présenté au parlement wallon. "Il donnera des outils réglementaires concrets pour appuyer ces orientations plus durables de nos modes de production et de consommation". Bilan au prochain baromètre.