A Anderlecht, Silva a besoin d'être épaulé par un deuxième attaquant
Le Portugais n’a plus marqué un but de plein jeu depuis 1 035 minutes, toutes compétitions confondues. Mais il n’est pas le seul coupable.
Publié le 05-01-2023 à 06h00
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Anderlecht – Union, ce sera aussi le duel entre les attaquants Fabio Silva et Dante Vanzeir. Le deuxième est en confiance, le premier beaucoup moins.
En championnat, Silva n’a plus inscrit un but de plein jeu depuis 615 minutes – sa dernière réalisation date d’un succès à Malines le 9 octobre. Si l’on y ajoute les deux matchs de Coupe (au Lierse et à Genk) et les matchs de Conference League (contre FCSB et à Silkeborg), on arrive à 1 035 minutes sans but – hors penalty, contre Zulte Waregem en championnat et le Lierse en Coupe.
Silva, qui a pourtant connu un début de saison de rêve avec cinq buts en six matchs, n’a jamais été un buteur pur-sang. À Wolverhampton, il n’avait pas démérité avec quatre buts en 1 352 minutes lors de sa première saison. La saison passée, il n’a pas marqué en Premier League. Et à Porto, il n’avait inscrit que deux buts, toutes compétitions confondues. Il a planté six buts avec les U21 du Portugal, mais en a mis cinq contre le Liechtenstein…
Autour de lui, un manque de soutien
Silva est-il le seul fautif de n’avoir marqué que cinq buts de plein jeu en 1 383 minutes de championnat – soit un but toutes les 276 minutes ? Pas du tout. La direction aurait dû savoir que le poids de l’attaque ne pouvait pas reposer sur les épaules d’un seul gamin de 20 ans.
Le but était évidemment de le faire jouer aux côtés de son meilleur ami Sebastiano Esposito. Mais l’Italien a été un échec. Il n’a marqué qu’un but et a affiché une mauvaise mentalité tout au long de son séjour à Anderlecht. Depuis ce mardi, il est de retour à l’entraînement, mais uniquement pour maintenir sa condition physique en vue d’un nouveau prêt.
À moins qu’il ne soit métamorphosé et qu’il ne parvienne à séduire Brian Riemer ? On n’y croit pas trop.
Les autres responsables sont les joueurs autour de Silva. Francis Amuzu a connu un (tout) début de saison remarquable, mais est retombé dans ses travers. Verschaeren (1 seul assist en championnat) et Raman (trop souvent blessé et irrégulier) n’ont pas encore été les hommes de la dernière passe. Et le jeune Stroeykens est plus un buteur (2 réalisations) qu’un donneur d’assists (0). Le seul qui est en mesure de servir Silva est son autre meilleur ami, Lior Refaelov (5 assists en tout en D1A, dont trois à Silva).
Et puis, il y a le profil de Silva, qui n’est pas du genre à patienter dans le rectangle adverse jusqu’au moment où un ballon lui passe devant les pieds, comme un Erwin Vandenbergh dans les années 80. Silva est un travailleur qui accumule les gros efforts pour récupérer des ballons (perdus) dans les coins du terrain et qui prend une grande partie du travail défensif à son compte.
Il manque donc un vrai buteur à ses côtés. On serait tenté de prendre Smail Prevljak comme exemple, sauf que le Bosnien est en panne totale de buts cette saison. Prevljak, qui a failli signer à Anderlecht il y a deux ans, est le seul attaquant de D1 à être derrière Silva au classement des buteurs en panne. Son dernier but date du 6 août à Genk.
Anderlecht avance à 1,4 but par match
Silva, lui, est demandeur d’un système avec deux attaquants, mais aussi bien à Genk qu’à Charleroi, il évoluait seul en pointe. Le CEO Jesper Fredberg est donc en train de scruter le marché à la recherche d’un buteur. Il connaît sans doute les championnats scandinaves comme sa poche, mais il faut que le joueur en question soit payable. Et vu qu’Anderlecht est à 11 points de la quatrième place qui offre un ticket pour les Champions play-off et qu’un ticket européen est donc très loin d’être acquis, il ne disposera pas d’un énorme budget pour attirer des renforts.
L’arrivée d’un renard de surface, fort de la tête et qui sait garder un ballon, est pourtant urgente. Cette saison, Anderlecht n’a inscrit que 26 buts en 18 matchs, soit 1,4 par match. C’est une moins bonne moyenne que la plupart des saisons précédentes.
Avec ses 26 buts, Anderlecht n’est d’ailleurs que dixième au ranking des équipes qui marquent le plus en D1A. Même Westerlo (37 buts) et OHL (31 buts) trouvent plus facilement le chemin des filets. Et les deux prochains matchs ne sont pas des plus faciles : après la visite de l’Union, Anderlecht se déplace au Club Bruges.