Cet été-là [CRITIQUE] - Landes and freedom
Éric Lartigau ("La famille Bélier") se met à hauteur de môme pour parler du passage de l'enfance à l'adolescence.
Publié le 03-01-2023 à 17h00
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Ce que ça raconte
Voilà deux ans que Dune n’est pas revenue dans les Landes, et cette maison de vacances familiale qu’elle chérit tant. Pourquoi deux ans ? Parce que dans l’intervalle, "quelque chose" s’est passé entre son papa et sa maman, lesquels (surtout elle) tirent une tête de six pieds de long sur la route des vacances. Mais ce n’est pas la seule chose qui a changé: Dune a maintenant 11 ans, deux de plus que sa grande copine Mathilde. Et des centres d’intérêt qui, fatalement, commencent à diverger un peu…
Ce qu’on en pense
Éric Lartigau ( La famille Bélier) aime nous parler de la famille, des liens qui s’y tendent puis s’y distendent. Il adapte ici un roman graphique homonyme des cousines Tamaki, dont il a déplacé l’intrigue jusqu’à ce Sud-Ouest dont il est originaire. Il place aussi sa caméra à hauteur de môme, et un peu dans la tête de ces gamines qui tentent d’appréhender le monde des adultes, de s’y faire une place et, dans le cas de Dune, de résoudre le conflit qui semble diviser ses parents.
Un parti pris intéressant, mais qui manque, soit de radicalité, soit de compromission(s). On ne retrouve pas, dès lors, le décalage subtil que le roman graphique induisait entre les petites héroïnes pour trop se pencher sur le sort des "grands", avec lesquels on compatit… mais dont, finalement, on se fiche un peu. Une demi-réussite.
Comédie dramatique d’Éric Lartigau. Avec Marina Foïs. Durée: 1 h 39.