Living [CRITIQUE] - Il était presque trop tard
Un fonctionnaire à la vie tristounette change de cap en apprenant qu’il ne lui reste plus beaucoup de temps en ce bas monde.
Publié le 27-12-2022 à 12h18 - Mis à jour le 27-12-2022 à 12h19
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Ce que ça raconte
Londres, 1953. La ville se remet lentement des dégâts de la guerre. Williams est fonctionnaire et il a bien compris qu’il ne servait à rien de s’énerver contre cette administration qui se relance comme elle peut. Il a aussi laissé tomber l’idée d’une vie palpitante, se contentant d’une routine morne mais rassurante.
Son état d’esprit change le jour où on lui diagnostique une maladie incurable. Williams va alors tenter de mettre à profit le peu de temps qu’il lui reste pour laisser une marque, pour vivre, tout simplement.
Ce qu’on en pense
De prime abord, Vivre sent un rien la naphtaline. L’ambiance grise des bureaux de l’administration où s’accumule de la paperasse devant des types en costume tout aussi gris, n’est pas des plus engageantes. Le revirement de ce fonctionnaire exemplaire laisse ensuite craindre le chemin classique du film à message "carpe diem".
Pourtant, ce n’est pas exactement la voie empruntée. Le récit s’avère plus subtil que cela. Il garde bien sûr la tension dramatique de la fin de vie, mais il n’en fait pas des tonnes pour nous émouvoir. Il en sort en portrait touchant et tout en finesse d’un homme passe-partout dont l’existence n’aura pas été si vaine que ça, heureusement.
Drame d’Oliver Hermanus. Avec Bill Nighy et Aimee Lou Wood. Durée: 1 h 42.