Corsage [CRITIQUE] - Un biopic impérial
Vicky Krieps porte la couronne impériale avec brio dans ce biopic chic et pas sage sur " Sissi ".
Publié le 20-12-2022 à 17h00
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Ce que ça raconte
Autriche, 1877. Après plus de vingt ans passés aux côtés de l’empereur, à remplir infailliblement ses obligations et lui donner des enfants, l’impératrice Élisabeth Amélie Eugénie de Wittelsbach, dite Sissi, a désormais 40 ans. Et elle commence à en avoir ras la traîne, ça se sent.
Délaissant de plus en plus ses missions protocolaires pour des escapades à cheval ou des voyages dans sa résidence d’été, Sissi a de plus en plus envie de liberté. Un désir incompris par son entourage, qui y voit une incapacité de s’occuper d’elle-même…
Ce qu’on en pense
Si elle a été immortalisée dans de nombreux portraits et récits – et surtout par Romy Schneider dans la fameuse série de films –, l’impératrice Sissi a rarement été racontée ainsi.
Dans un scénario sur le fil de la tension entre obligations publiques et désirs privés, Corsage dresse un portrait chic et pas sage d’une femme aux prises avec son identité. Le film est aussi par sa mise en scène en équilibre entre classicisme et modernité: lumière naturelle, musiques contemporaines, ralentis, anachronismes subtils… On est quelque part entre The Crown et Marie-Antoinette de Sofia Coppola. Le tout porté avec grâce et malice par une Vicky Krieps ( Phantom Thread)… impériale. On lui pardonne aisément ses quelques longueurs tant il concilie habilement une esthétique soignée et un propos sur la condition féminine acéré.
Drame/Biopic de Marie Kreutzer. Avec Vicky Krieps, Florian Teichtmeister et Finnegan Oldfield. Durée: 1 h 54