L’avocate d’Abdeslam au procès des attentats de Bruxelles: “On n’attend pas grand-chose de la lecture de l’acte d’accusation”

À quelques minutes de la lecture de l’acte d’accusation au procès des attentats de Bruxelles ce mardi 6 décembre 2022, l’avocate bruxelloise Delphine Paci, qui assure la défense de Salah Abdeslam, n’en attend pas grand-chose. Mais reviendra-t-elle sur les conditions de transfert de son client ? Elle n’a pas souhaité piper mot sur le sujet avant le début de l’audience.

Maîtres Delphine Paci et Michel Bouchat, avocats de Salah Abdeslam au procès des attentats de Paris.
Maîtres Delphine Paci et Michel Bouchat sont les avocats de Salah Abdeslam au procès des attentats de Bruxelles. ©D.R.

Ce mardi matin, l’avocate bruxelloise Delphine Paci, qui assure la défense de Salah Abdeslam avec l’avocat carolorégien Michel Bouchat, au procès des attentats de Bruxelles, n’a pas souhaité revenir sur les conditions de transfert de son client, préférant réserver ses déclarations à la cour, a-t-elle déclaré en marge du début de l’audience.

Juste après les explications de la présidente de la cour d'assises aux jurés, l’accusé Mohamed Abrini s’était exprimé ce lundi 5 décembre 2022 pour dénoncer les conditions de son transfert de la prison de Haren au Justitia. “On vous humilie, on vous met à nu, vous avez un bandeau sur les yeux et de la musique satanique à fond dans les oreilles”, avait-il fustigé, disant “avoir le sang qui bouillonne”. Une lettre écrite avait notamment été envoyée par Me Paci, l’avocate de Salah Abdeslam, au parquet ainsi qu’aux ministres de l’Intérieur et de la Justice pour demander une amélioration des conditions de détention des accusés.

Me Jonathan De Taye, l’avocat de l’un des autres accusés, Ali El Haddad Asufi, avait embrayé pour expliquer la problématique des transferts des détenus. Il pourrait revenir sur le sujet ce mardi matin, en début d'audience. Car il envisageait d'introduire un référé, ce qui pourrait avoir pour conséquence la suspension des débats dans l’intervalle.

Procès des attentats de Bruxelles: «Le 22 mars n’était pas prévu», «la cible, c’était la France»

Trois audiences sont prévues pour la lecture de l’acte d’accusation par les procureurs fédéraux. Un acte reprenant près de 500 pages et qui retrace l’enquête relative aux attentats du 22 mars 2016. “Je n’attends pas grand-chose de la lecture de l’acte d’accusation”, a indiqué Me Delphine Paci, l’avocate de Salah Abdeslam. “Cet acte d’accusation, on l’a déjà lu de manière attentive. Il constitue la version du parquet fédéral. On n’est pas d’accord avec certaines choses et on ne manquera pas de le dire au cours de ces prochaines semaines, voire de ces prochains mois.”

Au moment des attentats de Bruxelles, Abdeslam était en prison, mais il est pourtant accusé de 32 assassinats terroristes. Rappelons qu’il a été condamné à la réclusion à perpétuité réelle par la cour d’assises spéciale de Paris, le 29 juin 2022, à l’issue du procès sur les attentats du 13 novembre 2015. Dans le cadre du procès belge, le parquet fédéral lui reproche d’avoir côtoyé certaines des personnes impliquées dans les attentats de Bruxelles et d’avoir été au courant de ce qui allait se passer.

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