Call Jane [CRITIQUE] - Allô maman bébé
Un film d'une brûlante actualité, même s'il manque un brin de profondeur.
Publié le 29-11-2022 à 17h00 - Mis à jour le 29-11-2022 à 17h09
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Ce que ça raconte
Ce drame s’inspire de la "Jane Collective", un groupe de Chicago réel qui a avorté clandestinement des femmes jusqu’en 1973 quand l’arrêt Roe v. Wade autorise le droit à l’IVG. En 1968, Joy apprend que sa grossesse peut lui coûter la vie. Or, l’avortement est illégal et la loi ne fait pas exception face à son cas tragique. Non sans peur mais avec détermination, elle se tourne vers un réseau associatif clandestin appelé Jane, sans en parler à son gentil mari républicain. Au-delà de l’avortement, c’est une aventure inattendue d’aide et d’émancipation qui se déploie pour cette mère au foyer a priori conservatrice.
Ce qu’on en pense
Dans un style séduisant et raffiné à la Mad Men ou Hitchcock, le film s’avère plus familier que significatif. Une œuvre très jolie, sage et optimiste qui a malheureusement peu de caractère. Le scénario manque en fait de profondeur, notamment car le spectateur en sait trop peu sur les personnages. Ceci dit, alors que la Cour suprême a annulé le droit constitutionnel à l’avortement dans certaines régions des États-Unis, ce contexte politique confère au film une certaine aura émotionnelle.
Drame historique de Phyllis Nagy. Avec Elizabeth Banks, Sigourney Weaver et Chris Messina. Durée: 2 h 02.