Permis de conduire : le changement de vitesse bientôt aux oubliettes ?

Le VAB veut que le permis de conduire standard se passe avec une transmission automatique.

Belga
 Illustration
Illustration ©BELGA

Un permis de conduire pour les véhicules munis d’une boîte de vitesses automatique devrait être la norme, estime lundi le Vlaamse Automobilistenbond (VAB). L’essor rapide des voitures électriques rend inutile, dans de nombreux cas, l’apprentissage du changement de vitesse, selon lui.

Aujourd’hui, le permis de conduire standard reste un permis pour pouvoir conduire des voitures à transmission manuelle. Les personnes passant leur examen de conduite dans une voiture équipée d’une boite à vitesse automatique verront leur permis restreint. Repasser le même examen à bord d’une voiture à transmission manuelle permet de lever cette restriction.

Le VAB prône une autre logique et propose que les cours donnés par des auto-écoles (ainsi que l’examen) se fassent toujours avec un véhicule équipé d’une boîte de vitesses automatique. Les personnes souhaitant apprendre à conduire un véhicule à transmission manuelle pourraient prendre des heures complémentaires, après avoir passé le permis.

"Nous voulons faire appel au régulateur fédéral pour qu’il supprime la distinction entre permis de conduire automatique et manuel", résume le VAB. Son président, Jeroen Smeesters, estime que les personnes formées par ses moniteurs passeront "80 à 90% de leur temps de conduite dans une voiture à transmission automatique."

L’appel du VAB a reçu lundi le soutien de la fédération du secteur Federdrive, qui représente les auto-écoles.

Le ministre fédéral de la Mobilité, Georges Gilkinet, n’est pas contre une nouvelle logique en ce qui concerne le permis de conduire, mais il veut éviter que les personnes souhaitant passer le permis avec une voiture manuelle soient défavorisées et doivent payer des frais supplémentaires.

Des consultations sont en cours avec les ministres régionaux de la Mobilité qui mettront en place un groupe de travail. Le ministre fédéral promet à son tour une concertation, qu’il juge nécessaire avec la Commission européenne, car la question appelle aussi une réponse à ce niveau, selon lui.

Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...