Laurent Ruquier : « Je laisse l’accent liégeois à mon ami Beaugrand »
Le 4 octobre, « Les grosses têtes » de (Bel) RTL s’exportent et enregistrent au Forum de Liège. L’occasion de tailler une bavette avec Laurent Ruquier, qui anime l’émission culte depuis déjà huit ans.
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- Publié le 29-09-2022 à 07h00
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Philippe Geluck sera de la partie, pour le "quota" belge, aux côtés de (entre autres) Liane Foly, Christophe Beaugrand et JeanFi Janssens: ce 4 octobre, Les grosses têtes quittent Paris et mettent le cap sur Liège pour un enregistrement en soirée, et en direct, depuis la Belgique. Un événement à l’occasion duquel Laurent Ruquier (59 ans), qui anime l’émission depuis 2014, a accepté de répondre à quelques questions.
Laurent Ruquier, un enregistrement en Belgique, ce n’est pas la première fois, si ?
Non, on a déjà enregistré à Bruxelles. Mais à Liège, en revanche, ça sera la première fois.
Que connaissez-vous de Liège ? Et interdit de parler des gaufres: trop facile…
(Il rit) Il y a bien longtemps que je ne suis pas venu à Liège. Ça devait être à l’époque où je faisais du one-man-show, ou pour l’une de mes pièces de théâtre: c’est vous dire si ça remonte ! Mais j’en garde de bons souvenirs, notamment d’une vie nocturne plutôt musicale et agitée. On verra si c’est encore le cas…
On sait que vous aimez imiter l’accent belge: attention, car l’accent liégeois, ce n’est pas tout à fait pareil…
Ah, il va falloir que mon camarade Beaugrand répète, alors. Parce que je le fais moins, désormais, et c’est à lui que je laisse cette tâche ingrate. C’est d’ailleurs pour ça que j’ai décidé de l’emmener avec nous à Liège: pour qu’il puisse se faire siffler par le public pour son accent belge d’une autre époque (il rit)!
Pourquoi est-ce important pour « Les grosses têtes » de venir en Belgique ?
Parce qu’on y est largement diffusé, avec RTL et Bel RTL, puisque des auditeurs nous y écoutent sur les deux chaînes. C’est un potentiel d’auditeurs important qu’il ne faut pas qu’on néglige ou oublie, tout comme le public français de province, qui vient souvent assister à l’émission à Paris. Il est donc logique qu’on lui renvoie l’ascenseur en venant, parfois, chez lui. Nos dernières expériences du genre, à Carcassonne ou Châlons-en-Champagne, ont été formidables. Il n’y a pas de raison que ce soit différent à Liège.
Faut-il adapter son humour en fonction de l’endroit où l’émission est enregistrée ?
Non, mais par contre, je pose souvent des questions en lien avec l’actualité ou la culture de la région, de la ville ou, comme ici, du pays dans lequel je me trouve. Je vais donc bien sûr me documenter un peu sur Liège et sur les Liégeois célèbres. Et demander quelques tuyaux à mon ami Geluck, bien sûr.
« Les grosses têtes » sont décidément une émission qui transcende, et les frontières, et les générations…
C’est une émission culte, une institution. Et j’ai eu beaucoup de chance qu’on me la confie il y a huit ans pour essayer, et je pense réussir, à la faire perdurer.
Vous avez amené votre style. Les questions, ce sont les vôtres, en général, désormais…
C’est vrai, mais c’était surtout une façon de me rapprocher des Grosses têtes telles que Philippe Bouvard les animait à la grande époque. Et lui aussi écrivait lui-même pas mal de questions: vous devez bien vous douter, depuis le temps, que Madame Belpaire de Loches n’existait pas vraiment, n’est-ce pas (il rit) ?
L’humour a changé, tout de même: vous ne pratiquez jamais l’autocensure ?
Je pense, et c’est heureux, que Les grosses têtes demeurent une émission encore non atteinte par le wokisme. Du coup, on ne s’est pas imposé beaucoup d’interdits supplémentaires. J’ai, au contraire, voulu renouer avec une époque où l’équipe était composée de vedettes comme Rika Zaraï, Jean Yanne, Jacques Martin, Jane Birkin, Jean-Claude Brialy ou Léon Zitrone. venaient s’y lâcher.