Wallonie: la stratégie de Céline Tellier pour faire face à la sécheresse (vidéo)
Les députés wallons vont consacrer deux journées de débat à la « stratégie sécheresse ». Explications de la ministre Tellier.
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- Publié le 22-09-2022 à 04h00
- Mis à jour le 22-09-2022 à 08h44
Validée par le gouvernement à la mi-juillet 2021, quelques jours avant que des inondations historiques ne frappent la Wallonie, la “stratégie intégrale sécheresse” est un peu passée inaperçue. Il n’empêche que pour la ministre de l’Environnement qui a porté ce gros travail, entourée d’experts académiques, des administrations wallonnes et de représentants de la société civile, il ne fallait pas attendre cet été caniculaire pour s’atteler à la conception d’un tel plan.
"Qu’il s’agisse des inondations ou de la sécheresse, ce sont les deux faces d’une même pièce: celle du dérèglement climatique, dit Céline Tellier (écolo). Ce sont des événements extrêmes et on sait qu’ils sont amenés à se répéter de plus en plus souvent." Et effectivement, depuis 2015, la Wallonie a connu 6 années de sécheresses entrecoupées d’une année d’inondation.

Alors que l’on sort à peine d’une sécheresse historique cet été et que le Centre Régional de Crise annonce un "retour à un scénario sec, voire très sec à certains endroits" pour les 10 prochains jours, les députés se pencheront sur cette stratégie sécheresse ce jeudi et le 6 octobre.
78 mesures
En commission de l’Environnement, la ministre et une série d’experts viendront détailler les 78 mesures qui composent cette stratégie pour laquelle un montant spécifique de 24 millions d’euros est prévu. Ces mesures découlent directement du diagnostic des vulnérabilités environnementales de la Wallonie, provoquées ou amplifiées par le dérèglement climatique ou la perte de biodiversité, et qui avait été posé fin 2021.
"Comme les canicules, les feux de forêts, les zoonoses, ce sont des signaux que ce changement climatique et l’érosion de la biodiversité ont des impacts concrets sur nos vies au quotidien lorsqu’ils ne sont pas pris à bras-le-corps", dit la ministre Tellier. Pour qui "le coût de l’inaction face à ces risques environnementaux est très largement supérieur à celui de l’action".

Ce n’est pas le secteur du bois qui dira le contraire alors que, épuisées par les sécheresses à répétition et les invasions de parasites (scolytes et autres), plus de 60% des essences d’arbres de Wallonie montrent des signes de faiblesse…
Dans ce contexte, si on y ajoute les autres mesures climato-environnementales qui traversent tout le plan de relance de la Wallonie (régénération de forêts résilientes, valorisation et élargissement des espaces naturels, plantations de haies, lutte contre les polluants,…), la stratégie sécheresse n’est donc qu’une "des pierres pour être plus résistants face à ces risques", analyse la ministre de l’Environnement. "Car ce ne sont plus des risques qui sont ailleurs ou pour plus tard."
La question plus spécifique au risque de sécheresse s’articulera donc désormais autour de trois axes (voir ci-dessous) déclinés au travers de 78 mesures qui veulent renverser la logique "curative" qui était de mise jusqu’à présent, notamment avec le fonds des calamités agricoles pour dédommager les agriculteurs.
"Ici on veut être plus dans la prévention, dit Céline Tellier. On ne peut évidemment pas prédire l’avenir mais on peut s’y préparer et, en cas de risque, être équipés pour y faire face."


