Pour Thomas Pesquet, la suite de l’exploration spatiale « est un retour plus pérenne sur la lune »
L’astronaute Thomas Pesquet était de passage par Bruxelles ce lundi. L’occasion de discuter de la Lune, du tourisme spatial ou encore du réchauffement climatique avec le Français.
Publié le 28-06-2022 à 06h00 - Mis à jour le 28-06-2022 à 09h23
:focal(2779x1861:2789x1851)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/HXQJTOWZ7JBIVNFYF6RU7PGGUU.jpg)
Thomas Pequet, après vos deux voyages dans l’espace, vous rêvez désormais de la Lune ?
La suite de l’exploration spatiale est un retour plus pérenne sur la Lune, en utilisant des ressources réutilisables, des choses plus durables que ce qu’on a fait dans le passé et ce sera dans les années qui viennent. Tout ça est du réel. On ne fait pas qu’en parler.
Je fais partie de ceux qui n’ont pas le moins de chance au vu de ma position, mon expérience, mon âge. Mais nous sommes nombreux.
Vous pourriez en faire partie?
Je fais partie de ceux qui n’ont pas le moins de chance au vu de ma position, mon expérience, mon âge. Mais nous sommes nombreux, une nouvelle promotion arrive et tout le monde va être volontaire.
LIRE AUSSI | Tintin Pesquet a marché sur Bruxelles: «Pour faire changer les gens, il faut les faire rêver» (vidéo)
Un mot sur le tourisme spatial?
Ce n’est pas une volonté européenne de faire du tourisme spatial. C’est une volonté américaine de développer ce marché. Si c’est pour un but d’exploration et de recherche, comme nous, alors pourquoi pas.
On est convaincu que d’aller dans l’espace a un impact, mais qu’il y a surtout des bénéfices pour le climat. Le jour où ce ne sera plus le cas, on arrêtera.
Depuis l’espace et dans vos interventions, vous évoquez souvent le réchauffement climatique, mais l’activité spatiale est extrêmement polluante…
Il faut remettre les choses dans leur contexte. Toute activité que l’on peut avoir a un impact sur l’environnement.On est convaincu que d’aller dans l’espace a un impact, mais qu’il y a surtout des bénéfices pour le climat. Le jour où ce ne sera plus le cas, on arrêtera. On n’a pas vocation de faire des trucs pour se faire plaisir.

Alors que la station internationale est en partie financée par la Russie, comment maintenir ces investissements dans le contexte actuel?
En rappelant le côté positif de tout ça. La station spatiale est un modèle de coopération internationale. On a réussi à travailler ensemble avec des gens qui n’étaient pas forcément amis, sans doute parce qu’on vit au-dessus de tout le monde. Mine de rien, cela a empêché que les choses dégénèrent pendant très longtemps.Il faut continuer à se concentrer là-dessus. C’est à ce prix-là qu’on peut faire des projets ambitieux.
Concrètement dans notre quotidien, à quoi servent les expériences dans l’espace?
C’est toujours difficile de sortir une des 400 expériences, mais par exemple, on a utilisé des protéines de cristaux. Cela permet d’encapsuler des médicaments pour la recherche contre le cancer et de la délivrer directement au sein d’une tumeur. Pour l’instant, la recherche médicale marche fort à bord de la station.
LIRE AUSSI | Tintin Pesquet a marché sur Bruxelles: «Pour faire changer les gens, il faut les faire rêver» (vidéo)
On a utilisé des protéines de cristaux. Cela permet d’encapsuler des médicaments pour la recherche contre le cancer et de la délivrer directement au sein d’une tumeur.
