Des études au cœur des transitions

Les études agronomiques en FWB sont de qualité, mais elles nécessitent le développement d’une culture en ce sens, constatent des experts.

La Rédaction de L'Avenir
 Le monde de l’agronomie est en pleine évolution.L’enseignement qui y donne accès aussi.
Le monde de l’agronomie est en pleine évolution.L’enseignement qui y donne accès aussi. ©oticki – stock.adobe.com 

En 2020-2021, ils étaient 1482 à fréquenter les différentes filières agronomiques au sein de l’enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB). Parmi celles-ci, c’est le bachelier en Agronomie qui draine le plus de nouveaux adeptes (+17% en cinq ans).

" L’enseignement agronomique fait face aujourd’hui à de nouveaux défis, ce qui le rend à la fois fascinant, complexe, déroutant, qui entraîne une remise en question permanente ", préface Benoît van der Rest, membre d’un groupe d’experts mandaté par l’Agence pour l’Évaluation de la Qualité de l’Enseignement supérieur (AEQES) afin d’analyser l’offre d’enseignement ad hoc .

Sur le terrain, tous les diplômés ne restent pas nécessairement dans le secteur agronomique. D’où cette question posée par l’AEQES: comment adapter les études d’agronomie pour mieux faire face aux nouveaux enjeux?

Transitions

D’autant plus que, comme Benoît van der Rest le souligne, cette filière est au cœur d’une série de transitions: évolution des dynamiques propres au monde rural; rupture des méthodes employées tant sur le plan technologique qu’au niveau du développement de nouvelles approches agroécologiques; prégnance des enjeux environnementaux; évolution des attentes sociétales évolutives (ex.: développement des circuits courts, importance d’une sécurité alimentaire).

Évolutions

Durant quatre mois, le groupe d’experts a donc analysé la qualité de l’offre concernée dans six établissementsd’enseignement supérieur: 5 hautes écoles et 1 école de promotion sociale.

Les experts ont ainsi pu constater des " efforts d’évolution et d’enrichissement importants " dans l’offre des contenus, en lien donc avec les nouveaux défis, ainsi que le développement d’espaces.

Par ailleurs, les experts pointent quelques grandes avancées observées sur le terrain depuis la dernière analyse effectuée en ce sens (en 2015-2016), citant la " clarification des plans d’action ", le " déploiement d’outils de communication " ou encore l’" organisation de services d’aide à la réussite ". De façon globale, ils pointent la " préoccupation centrale " pour la qualité des enseignements et " la valeur essentielle " que représente l’accompagnement des étudiants, " l’ADNdes équipes éducatives ".

Culture

" Nous avons constaté qu’une dynamique globale existe ", synthétise Virginie Boulanger. Mais l’expert attire toutefois l’attention sur le fait " qu’une culture qualité doit encore être développée . On sent vraiment ce souhait d’amélioration en permanence " qui anime le monde scolaire. Mais les experts pointent tout de même une série de freins au développement de cette qualité.

Ils soulignent notamment la nécessité de développer davantage encore la communication tant vers les étudiants potentiels ou réels que vers ceux ayant terminé leur formation (les "alumni") et, plus généralement, vers le monde professionnel.

Pour accompagner les établissements dans cette "culture qualité", les experts ont donc arrêté une série de 23 recommandations, qui leur ont été transmises ce vendredi.

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