Les Engagés votent massivement pour Maxime Prévot: «Nous devons être en ordre de bataille pour 2024»
Les Engagés viennent d’élire leur président. Maxime Prévot rempile, avec 81,7 % des voix. Et maintenant, qu’est-ce qu’on fait ? Entretien.
Publié le 22-06-2022 à 21h07 - Mis à jour le 22-06-2022 à 21h53
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Après un vote par correspondance des militants, Les Engagés (ex-cdH) ont désigné sans grande surprise leur " nouvelle " tête de file . Trois têtes, en réalité. Maxime Prévot est reconduit à la présidence, mais il aura désormais à ses côtés deux vice-présidents: l’ancien fondateur de Medi-Market Yvan Verougstraete (vice-président à la réflexion politique) et Gladys Kazadi (vice-présidente à l’action citoyenne). L’équipe a recueilli 81,7%des suffrages.
Maxime Prévot, il n’y avait pas de vrai suspense face à l’autre candidat (NDLR: Marc-Antoine Mathijsen). Si?
Il faut avoir la modestie d’être prudent. C’est toujours difficile de sonder l’opinion des militants. Je n’ai pas eu l’occasion de les rencontrer tous et de les convaincre.
Votre mandat courait jusqu’à la fin 2024. Pourquoi organiser des élections à la présidence?
Je ne pouvais pas tirer ma légitimité en tant que président après la transformation qu’on a connue. Le vote a eu lieu il y a 3 ans. C’était le cdH, avec la doctrine du cdH. On vient de clôturer tout un processus de transformation. Je devais m’assurer de l’adhésion de tous.
C’est quoi le principe de se présenter en ticket à trois?
Via nos nouveaux statuts, on s’est engagé à entrer dans une démarche beaucoup plus participative, plus horizontale que verticale. On ne peut pas se contenter d’une réflexion politique en chambre. Il faut une action de terrain, du concret. Les vice-présidents auront un vrai rôle, pas juste celui de suppléer le président quand il est absent. L’idée, c’est aussi de catalyser de nouvelles idées, au lieu de resservir les vieilles recettes.
Maintenant que les instances sont renouvelées, quelle est la prochaine étape?
On se donne des devoirs de vacances, tous, pour atterrir fin août avec des idées, des stratégies, des réflexions.L’objectif: être en ordre de bataille pour se révéler efficaces sur le terrain, dans la perspective de monter dans une majorité en 2024.
Le mouvement a pour vocation d’exercer des responsabilités. C’est au PTB qu’on les fuit
Il n’est plus question de rester au balcon, alors?
La transformation ne pouvait se faire que de l’opposition. Dans la majorité, avec la tête dans le guidon, c’est impossible de prendre du recul. Mais le mouvement a pour vocation d’exercer des responsabilités. C’est au PTB qu’on les fuit.
L’autre candidat, Marc-Antoine Mathijsen, a laissé entendre que les différentes tendances du parti s’étaient déchirées au cours de l’élaboration de la charte Les Engagés. Sur la question des valeurs chrétiennes, notamment.
D’abord, avec 81,7% des voix, je considère que l’adhésion est massive. Ensuite, je respecte la sensibilité qu’il a voulu incarner.Nous sommes un mouvement qui doit rassembler toutes les opinions. Y compris chrétiennes. Mais ce n’est pas l’alpha et l’oméga de notre action politique.
Et qu’en est-il d’une éventuelle fusion avec Défi?
Ce n’est pas à l’ordre du jour. Des éléments pourraient justifier une complémentarité. Mais pour se marier, il fait être deux. Et surtout, nous avons l’occasion de façonner une identité propre, avec un projet singulier. C’est celui-là qu’on va porter.