L’homme parfait [CRITIQUE] - Portrait-robot d’un beauf de service
Féministes, fuyez: ces gens n'ont toujours rien compris à la charge mentale...
Publié le 21-06-2022 à 17h00
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Ce que ça raconte
Franck, acteur (raté) de son métier, est surtout un bon gros beauf qui n’en fiche pas une rame à la maison. Forcément, son épouse, avocate et harassée de charge mentale, n’en peut plus.
Quand elle achète un Uman 3, un robot domestique, elle soupire: finies, les corvées quotidiennes. Mais son mari, soudain ringardisé, voit en lui un rival.
Ce qu’on en pense
Un homme qui réalise un film sur la charge mentale, en voilà une bonne idée. Sauf que, et c’est bien malheureux, Xavier Durringer ( La conquête ) et ses scénaristes semblent n’y avoir… rien compris puisque leur héros déplace illico la question sur le terrain… de la virilité.
Et que je consulte un psy pour retrouver " le chemin du désir ", et que j’entreprends de couper au robot familial une partie de son service trois pièces (trop menaçant), et que je me tapote les joues devant le miroir, le soir, en répétant " vas-y, Franky, assure, c’est toi le patron ".
Et que, finalement, je fais tout, non pas pour rééquilibrer la balance conjugale, mais bien pour reprendre la place que je n’aurais " jamais dû quitter ", pour paraphraser son meilleur pote Pat (Philippe Duquesne): celle du mâle dominant qui croit que les " femmes fonctionnent toutes de la même manière ".
Un film en forme d’acte manqué? On ose l’espérer. Sinon, ceci est parfaitement dramatique.
Comédie de Xavier Durringer. Avec Didier Bourdon et Valérie Karsenti. Durée: 1h22.