Deuxième énigme post-mortem
Cinq ans plus tard, nouvelle enquête d’outre-tombe pour l’équipe de « Beau séjour », devenu « Beau rivage ».
Publié le 16-06-2022 à 06h00
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Il n’y a pas que le cinéma flamand, pourtant doublement primé lors du dernier festival de Cannes, qui se porte (et s’exporte) bien: les séries venues de Flandre ont la cote également, ainsi que l’avait prouvé, en 2017, Beau séjour , dont la première saison avait su conquérir, et le public de la Een côté belge, et celui d’Arte côté français. Cinq ans plus tard, une deuxième saison débarque, toujours sur la chaîne franco-allemande, ce soir, et à raison de quatre puis trois épisodes par jeudi.
Deuxième saison ou, plutôt, deuxième déclinaison puisque si le concept – une victime de meurtre, sortie de son corps, enquête sur son propre assassinat – demeure, l’histoire est évidemment différente, ce qui explique aussi le changement de titre du programme, devenu Beau Rivage .
Dans la première saison, Kato, une adolescente, découvrait son cadavre dans une chambre d’hôtel où, manifestement, les choses avaient mal tourné pour elle. Son enquête (toujours disponible sur Netflix) allait révéler les sombres secrets de tout un village. Dans ce nouveau chapitre, ce sont surtout des secrets de famille qui seront dévoilés: ceux de Maurice Terlinck (incarné par Gene Bervoets, Ensor du meilleur acteur en 2015), un ancien commandant de marine.
C’est un peu groggy que ce dernier se réveille en pleine tempête sur le pont de son voilier et découvre avec stupeur son propre cadavre pendu au mât du bateau. Suicide? La chose paraît évidente. Sauf aux yeux de Maurice qui va tenter de faire la lumière sur cette affaire. Son affaire.
Simple bis repetita, donc? Pas vraiment dans la mesure où notre "spectre" sera bientôt rejoint, dans sa "pénitence", par son…petit-fils, mort lui aussi. Derrière l’enquête policière se déroule dès lors aussi une quête plus personnelle, sur fond de rédemption, puisqu’avant de trouver la mort en mer, Maurice avait jadis pris la fuite et coupé les ponts avec sa famille après avoir avoué sa responsabilité dans le décès de son gendre.
Un fameux sac de nœuds à démêler, donc, pour une deuxième saison qui s’annonce aussi addictive que la première. Et en néerlandais (sous-titré) dans le texte, ce qui est bon à savoir aussi.
Arte, 20.55