Vortex [CRITIQUE] - On est bien peu de chose
Le réalisateur d’« Irréversible » aborde la fin de vie dans un opus moins provocateur mais toujours aussi formellement inspiré.
Publié le 12-04-2022 à 17h00 - Mis à jour le 12-04-2022 à 17h23
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Ce que ça raconte
La fin de vie d’un vieux couple de Parisiens retraités.
Lui (Dario Argento) est un critique de cinéma sur le point d’entamer l’écriture de son nouveau livre. Elle (Françoise Lebrun) est une ancienne psychiatre, dont le cerveau est progressivement rongé par la sénilité. Leur fils (Alex Lutz) est un père célibataire toxicomane qui leur rend visite de temps en temps.
Trois existences liées par les liens du sang, qui vont bientôt se déliter sous l’effet du temps qui passe inexorablement.
Ce qu’on en pense
Après la violence montée à l’envers ( Irréversible ) le sexe en 3D ( Love ) ou la danse en plan-séquence ( Climax ), Gaspar Noé continue de sonder l’âme humaine avec des films qui explorent techniquement toutes les possibilités du cinéma. Dans Vortex le cinéaste franco-argentin aborde la fin de vie, séparant l’écran en deux via la technique du "split-screen".
Un nouvel opus moins provocateur mais qui teste à nouveau les limites du spectateur, à la fois via le fond et la forme: porté par deux grandes figures du cinéma, et tourné quasiment en improvisation, l’histoire de ce couple ne manquera pas de vous émouvoir… à condition de ne pas avoir mal au crâne à force de suivre simultanément deux écrans pendant plus de deux heures.
Drame de Gaspar Noé. Avec Dario Argento, Françoise Lebrun, Alex Lutz. Durée: 2h15.