Atlantis [CRITIQUE] - Ukraine: retour vers le présent
Valentyn Vasyanovych nous offre une vision prémonitoire de l'Ukraine d'aujourd'hui. Son film, pourtant, date de 2019.
Publié le 12-04-2022 à 17h00 - Mis à jour le 12-04-2022 à 17h22
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Ce que ça raconte
Dans un futur plus ou moins proche, dans une Ukraine plus ou moins actuelle, la guerre avec la Russie vient de se terminer. Le conflit laisse derrière lui un pays traumatisé, qui compte ses morts et panse ses plaies. Devenue denrée rare, l’eau est acheminée par camions. Dans ce contexte désolé, on suit plusieurs récits qui vont se croiser. Comme celui d’un ancien combattant tentant vainement de retrouver un sens à son quotidien. Ou celui d’une ancienne étudiante en archéologie, qui déterre désormais non pas des fossiles mais des cadavres de prisonniers. La chaleur humaine et l’amour sont-ils encore possibles? Que reste-t-il de l’humanité?
Ce qu’on en pense
Raconté en plans-séquences successifs (caméra fixe, pas de coupe) comme des tableaux, Atlantis est un film de 2019 qui a l’air désagréablement prémonitoire aujourd’hui. La mise en scène est aussi aride est brute que le conflit raconté en creux, mais les personnages y insufflent l’émotion nécessaire pour ne pas laisser le spectateur sur le côté.
La scène qui touche
L’ouverture: filmée en caméra thermique, on découvre une exécution est aussi glaçante qu’étrange.
La scène qui tache
La conclusion, filmée en caméra thermique elle aussi, offre un contrepoint salvateur au film, qui va ainsi de la mort à la vie.
Drame de Valentyn Vasyanovich. Avec Andriy Rymaruk, Liudmyla Bileka et Vasyl Antoniak. Durée: 1h48.
L’intégralité des recettes du film sera directement reversée aux producteurs ukrainiens.